Tiré du livre "Video Games" de D.B. Weiss
"Dans l'ensemble, Dave était content du nouveau jeu, puisqu'il inspirait chez ses clients le genre de comportement qui lui permettait de rembourser son prêt immobilier et de nourrir ses enfants, mais il était loin d'être aussi content que moi.
J'éprouvais une jubilation simlaire à celle que j'éprouverais la première fois que je verrais La Soupe au canard et m'apercevrais que ce film savait que c'était un film, ou que je verrais la page 12 du dix-neuvième numéro de la revue Animal Man, sur laquelle le héros me regardait en disant "JE TE VOIS" - mais la joie que m'insipirait (le jeu) Lucky Wander Boy était plus pure, parce que c'était la première. A l'époque, j'éprouvais déjà une version vague du soupçon que j'éprouve toujours aujourd'hui: à savoir que la valeur intrasèque d'une chose est directement proportionnelle à son incompréhension intitiale, et que les choses qui valent la peine d'être connues se dissimulent souvent derrière les absurdités trompeuses pour effrayer les dilletanteset les personnes qui cherchent juste des pépites pour entretenir la conversation.
Ce que Nixon (un ami du narrateur) considérait comme une tricherie, jele voyais comme un défi, une invitation à décoder un jeu qui ne se contentait pas de progresser d'un niveau à un autre, mais qui se dévoilait petit à petit, regorgeant de détails occultes, promettant une révélation comparée à laquelle les mystérieux tunnels hors-écran de Pac-Man n'étaient qu'une plaisanterie."
mercredi 9 janvier 2013
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