Quelques questions pour parler de votre blog.
Pourquoi un blog et avez-vous rencontré des difficultés
techniques ?
Le blog est un espace de
liberté, de découverte, de passion. Celle de transmettre surtout. De ne pas
oublier. Sur le site qui héberge mon blog – le même que JLK – c’est très facile
pour un novice comme moi. Seule la fonction « recherche » n’est pas
au top, mais je fais avec !
Quels sont les liens que vous entretenez avec
l'informatique?
Une philosophie très Mac :
je ne cherche pas à comprendre comment ça marche. Je suis simplement content
que ça marche. L’aspect technique – problèmes – m’exaspère.
Vous avez switché pour Mac, êtes-vous toujours
content de votre choix ?
Oh oui. L’approche est plus
ludique, simple et intuitive pour ce qui touche mes activités.
Quels sont les critères de choix de sujets sur
votre blog ?
Il n’y a rien de prémédité
et la « formule » a évolué avec le temps, depuis les débuts en 2009.
De simple critique de livres aimés au départ, est apparu plus tard le
« bloc-notes » - présentation longue d’un livre ou fantaisie littéraire - « le poème de la semaine » -
auteurs francophones du XXe siècle -, « la citation du jour » ou la
rubrique « in memoriam » où je
parle d’auteurs souvent oubliés, même dans nos librairies ! 660 notices
environ, enrichies d’interviews, de vidéos, de films. Avec « La musique
sur FB » il s’ouvre depuis le début de cette année à la musique –
classique - avec 160 extraits à ce jour.
Existe-t-il un type d'article que vous aimez
particulièrement ?
Ceux qui mettent en
évidence les contradictions personnelles, les confrontations avec la modernité,
l’enracinement spirituel. Je l’ai fait avec « La chute » de Camus par
exemple, « Albergo Italia » de Guido Ceronetti ou « Lettre à un
jeune libraire »
Vous relisez beaucoup, vous lisez beaucoup,
comment arrivez-vous à trouver le temps d'être si régulier dans l'écriture
d'articles.
Je dors (trop) peu… Et
j’aime lire et écrire. Un plaisir et un besoin. Une manière comme une autre de
conjurer la mort, de faire reculer l’oubli.
Voyez-vous le blog comme un complément dans
votre travail de libraire ?
Je vais peut-être vous
décevoir, mais non : ce n’est pas complémentaire. La démarche est autre,
sans aucun souci commercial. Il y a par contre des répercussions dans mon
travail, intéressantes mais faibles en terme d’impact. La poésie par exemple,
les classiques – Valéry, Mauriac,
Supervielle ou Vian - intéressent un
nombre restreint de lecteurs en librairie, alors que sous FB c’est tout le
contraire : ce sont les nouveautés qui souvent rencontrent un faible écho…
Quand vous serez à la retraite, aurez
l'impression que grâce à votre blog, vous gardez un pied dans le monde du livre
?
Certainement, et même sans
blog, ce serait le cas ! Je créerai de nouvelles rubriques avec une
variante de « abécédaire » où je partagerai mon ressenti personnel aux bruits du monde, une anthologie
de la poésie étrangère contemporaine, une place plus grande accordée aux
classiques…
Vous êtes un contributeur régulier du Passe-Muraille ( revue romande de
littérature dont le rédacteur en chef est Jean-Louis Kuffer) êtes-vous dans la
même démarche qu'avec votre blog. Rédigez-vous de la même façon ?
Oui, les articles sont
souvent repris in extenso de mon blog. C’est un espace de liberté qui ne fait
aucune concession aux modes. Dans le cas contraire, je n’aurais pas rejoint ce
groupe de passionnés de tous âges qui ressemble à une 2e famille. Un
seul regret : sa non-diffusion en librairie…
Quels sont les liens qui s'établissent entre
les visiteurs du blog et vous. Certains vous retrouvent sur Facebook ?
Sensibles, spontanés,
simples. Une seule règle d’or : je réponds toujours – en privé – à un
commentaire. Le relais via Facebook est très gratifiant. Les réactions y sont
en live, et prêtent parfois à polémique : à propos de Céline par exemple
ou du mime Lindsay Kemp !
Les hébergeurs de blogs fournissent des outils
pour analyser selon différents critères la fréquentation des blogs, comment les
utilisez-vous ?
Au plus simple. Je ne
cherche à battre des records. En revanche, les liens sont culturellement très
forts avec la France, la Suisse, l’Italie, le Canada ou l’Afrique du Nord.
Savez-vous combien de visiteurs a votre blog,
par exemple pour un mois ou une semaine ? Savez-vous de quelles régions ces
derniers viennent-ils ?
Les visites sont environ de
5'200 à 6'200 par mois – 190 par jour en moyenne – pour 11'000 à 17'000 pages
consultées par mois.
A l'ère de la blogosphère, pensez-vous que la
multiplication des blogs est-elle un avantage pour l'individu qui peut ainsi
partager sa passion pour un ou plusieurs sujets, ou bien qu'au contraire cette
multitude réduit la portée de partage en augmentant les plateformes sources
d'informations ou de partage ?
C’est une richesse partagée
– les blogs sur FB surtout - mais elle peut devenir une prison. On ne peut
suivre les sites de tout le monde. Je me fixe une limite de temps : 30
minutes ! Mais pour une quinzaine de bloggeurs passionnants, je suis leur
actualité. Ils sont devenus des amis de cœur. Le contraire du virtuel…
Comment filtrez-vous les commentaires que ce
soit sur votre blog ou sur votre page Facebook ?
Pas de filtre sur FB. En
revanche, sur « La scie rêveuse » je n’accepte pas les commentaires
hors de propos ou insultants – cela arrive rarement, mais tout de même ! –
détestant ces opinions/spectacles à la Pierre Assouline où après 15 avis ou
commentaires, il n’y a plus aucun rapport au sujet…
Vous partez à la retraite au mois de février
A cette date, j’ouvrirai la
porte de mon blog à quelques coups de cœur de mes collègues de Nyon, une façon
de les remercier pour leur amitié et leur sensibilité à la littérature, même si
nous ne sommes « que du vent sur
une page » (Marco Lodoli), après tout !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire